Guatemala et préparation du bateau


JANVIER 11, 2021

Guatemala city & Cayala

Nous avions patte blanche et pcr négatif, récent. Et les douanes nous ont laissé passer sans stress à Mexico comme à Guatemala City où nous avons opté pour un hôtel impeccable, sécurisant mais froid et sans charme, comme tous les hôtels internationaux. Certains quartiers sont réputés dangereux sans qu’on sache trop lesquels.

De nombreux hôtels sont restés fermés depuis mars 2020. Les rues sont calmes, fréquentées surtout par des guatémaltèques.

Un géant de pierre se baigne dans une pelouse derrière une rangée de superbes hortensias derrière le Marriott AC.

Le quartier alentour de notre hôtel, en zone 16, est récent mais construit avec beaucoup d’élégance sur un modèle néo-colonial. Ce quartier de Guatemala city est dénommé « Cayala ». Tout de blanc vêtu. Boutiques chics et restaurants ouverts où toutes les précautions sont prises pour éviter la propagation virale .

Nous avons réussi non sans mal à récupérer les bagages abandonnés lors de notre rapatriement en mars!

Une petite bière en ville, puis retour au bercail pour une bonne nuit…

Un restaurant mexicain au cœur de Cayala. Couleurs vives sur des briques d’allure anciennes. Très joli, malgré un petit air de tableau de Edgar Hopper, il y manque des convives joyeux. Nous nous accordons fort bien de cette solitude à 3 et très vite la conversation s’envole vers l’objectif maritime de notre voyage.

Marc D. est aux prises avec les autorités sanitaires de Pointe à Pitre, où il est arrivé le 5 janvier avec son épouse sur un voilier qu’ils convoyaient depuis Rio de Janeiro, soit 15 jours de mer sans mettre le pied à terre…et donc dans l’impossibilité de produire un test par datant de moins de 72 heures. Les autorités sanitaires ont décidé de leur imposer un confinement strict sur le bateau et ne veulent pas entendre que la navigation en haute mer représente déjà un confinement . Un rendez-vous pour un test PCR n’est possible que le 12 et un vol vers le Guatemala le 15… ça risque de coincer au Guatemala après avoir coincé en Guadeloupe !

Voilà qui nous a laissé un peu de temps pour aller faire un tour à Antigua. La réception nous a mis en relation avec une agence de voyage qui organise notre séjour et nous retient un hôtel de charme dans cette vieille ville classée au patrimoine de l’UNESCO et qui a été la capitale du Guatemala jusqu’à ce qu’elle soit en partie détruite par une éruption volcanique en 1773.

ANVIER 31, 2021EMGRASLAISSER UN COMMENTAIRESUR SÉLECTION DE PHOTOS: GUATEMALA CITY

Sélection de photos: Guatemala city

Cinéma Lux
L’église des Dominicains
Un Dominicain étend sa protection sur un maya, après avoir brisé son idole
Marchande de lait de chèvre en centre ville
Marchande de graines pour les pigeons
La pharmacie
El Portal, le bar où Ghe Guevara a préparé sa révolution avant de migrer à Cuba
Che Guevara

JANVIER 11, 2021HÉLÈNE

Antigua

Antigua est une ville touristique , après avoir été capitale du Guatemala et haut lieu du christianisme. Les Dominicains les Jésuites Franciscains Carmélites et les Mercedarios(dédiés à la Vierge) y avaient leurs édifices . Le couvent des Carmélites a été utilisé par la suite comme prison. Le monastère des Dominicains est devenu hôtel de luxe, tout en gardant un devoir d’ouverture au public en tant que musée . Tous n’avaient pas le même train de vie

Installée dans un immense cratère entouré de volcans, la ville et sa région bénéficient d’un climat ensoleillé mais adouci par l’altitude, et des terres enrichies par les volcans.

le volcan Agua domine pacifiquement la ville au sud. Il se charge de grandes quantités d’eau lors de la saison des pluies et approvisionne la ville durant la saison sèche. Au XVIême siècle , une coulée de boue a même ravagé un premier projet d’installations des colonies espagnols
Le couvent des Mercedarios et des fleurs présentes partout dans la ville et ses alentours.
Grâce à son classement UNESCO, ville a été protégée des fils électriques ou du téléphone, enterrés avec le réseau d’assainissement sous le pavage ancien de pierres volcaniques, restauré à l’identique.
Un couple de lions espagnols garde toujours la porte de cette demeure. A chaque entrée , on nous fait essuyer les pieds sur un tapis désinfectant, on nous dépose dans les mains du gel desinfectant, on nous prend la température avec une sorte de pistolet avant d’être admis à l’intérieur des lieux.
Derrière les façades austères se cachent des jardins intérieurs fortement inspirés des Espagnols et des Arabes. L’eau y occupe une place importante en murmurant entre les plantes ou dans des.fontaines. Elle descend de sources contenues dans les flancs des volcans
L’église opulente des Dominicains est en ruine, mais elle n’a pas été désacralisée. On y célèbrent toujours des offices pour les grands événements. Le site est immense et reçoit de riches mariages. Des congrès y ont été organisés par Bill Clinton…
Luis, notre guide nous a amené dans un restaurant typique ou nous mangeons sur le toit.
Nous sommes un peu déphasé. un petit pèlerinage sur le serro de la cruz nous donne un aperçu plus large de la ville où nous avons traîné nos guêtres.
le jardin intérieur de l’hôtel Aurora où nous trouvons un accueil très agréable
orchidées bleues

ANVIER 31, 2021EMGRAS

sélection de photos: Antigua

Vivre aux pieds d’un volcan
tapas
séchage du café
Ruta 14
Chocolat, le cheval taxi
le lavoir
tremblement de terre
Monarque, papillon migrateur près du vocan

JANVIER 13, 2021HÉLÈNEUN COMMENTAIRESUR VIVRE AUX PIEDS DES VOLCANS

Vivre aux pieds des volcans

Notre brève visite du Guatemala au travers de son passé s’est trouvé un peu complété d’un aperçu de sa vie agricole .

Pour les anciens Mayas. les éléments les plus importants étaient le maïs, le cacao et le jade, plus cher que l’or. De nos jours , la culture s’est diversifiée. avec l’introduction au XIXeme siècle, par des Allemands de plants de café, qui font la richesse de la région des volcans autour de Antigua. Le Guatemala est aujourd’hui, en Amérique, le 2ème producteur de café en qualité derrière la Colombie et le 4ème au monde , l’Ethiopie et le Kenya occupant les 2 premières places.

Un plant de café. Les graines rouges sont mûres

La production est bio , le seul engrais utilisé étant un mélange de fientes de poulet et des enveloppes de la graine de café. Il y a du travail pour toute la famille, de la cueillette au séchage en passant par le transport des sacs de 46 kg de graines prêtes pour l’expédition. Certaines tâches nécessitent de l’adresse, tel le greffage de pieds très aromatiques sur des porte greffe aux racines puissantes, opération uniquement réalisée par des femmes

le taxi des travailleurs

Le patron est soucieux de ses ouvriers. Il est un des rares à leur offrir le chômage en cas de covid, le temps qu’ils se rétablissent

Pas d’insecticide , pour ne pas suivre l’exemple du Costa Rica dont la production est compromise par un vers devenu résistant à tout, sauf à tuer le plant en même temps que son envahisseur

Les cendres volcaniques procurent un sol fertile. L’hydratation des plants est réalisée grâce à l’emploi d’un arbre venu d’Australie ; le gravilea. Cet arbre fixe l’eau durant la saison des pluies et la restitue pendant la saison sèche tout en procurant une ombre bienfaisante. Il faut compter un gravilea pour 5 ou 6 caféier. Nous ne savons pas si, comme l’acacia , cet arbre est capable d’assimiler l’azote et de partager avec les végétaux alentours.

Pendant la saison des pluies, les arbres sont taillés pour laisser passer la lumière et ses branches seront utilisées pour faire chauffer les fourneaux.

Les graines arrivent à maturité sur une période de 5 mois. Elles sont cueillies à la main en choisissant uniquement les graines rouges.

les gravilea fertilisent et protègent les plants de café
cueillette des graines mûres
les graines sont séchées au soleil. Elles sont remuées à la main toutes les 1/2 heures pendant 5 jours
la production s’arrête à la graine décortiquée et séchée, chacun réalisant sa propre torréfaction selon son goût, café expresso ou café américain . Une petite installation torréfie sur place un café désaltérant délicieux. Avec le sourire de notre guide, Luis.
La plus ancienne cathédrale du pays a été érigée au XVIeme siècle près du volcan endormi Agua sur une surélévation du terrain. Il fallait grimper 20 marches pour y accéder.  Une coulée de boue a enseveli la plus grande partie de la ville,  ne laissant surnager que la cathédrale et une dernière marche.

Ce village est toujours habité et comme partout au Guatemala, le lundi est jour de marché. Des paysannes viennent vendre une profusion de fruits légumes et fleurs sous les ombrages.

« chicken bus » et volcans.

En reprenant la route vers le Pacifique, nous passons près du parking des camionettas . Ces merveilles ont vécu une première vie aux USA et ont été recyclées ici pour le transport des gens qui les utilisent pour aller au marché et en revenir avec des poulets , d’où leur surnom de « chiken bus » . Ils ont été magnifiquement restaurés, et même si les moteurs fument un peu dans les montées, ils tournent toujours, les chromes sont astiqués avec amour et leurs couleurs sont pimpantes.

Sur la route 14, nous passons par une plantation de noix de macadamia, nouvelle opportunité de diversification agricole : les arbres ont été importés d’Australie il y a 45 ans et se sont fort bien acclimatés ici, dans la ferme « Valhala »

Des plants ont été distribués à des paysans locaux qui ont rejoint le projet. Les arbres produisent en même temps la fleur et les noix qui tombent quand elles sont mûres. Des machines ont été bricolées pour enlever les bogues des noix puis les trier par taille. La coopérative s’attache à la vente des noix, et à la production de savons, huile, produits de beauté dérivés, et expédie même à l’étranger.

Le capitaine s’est laissé tenter par un massage facial à l’huile de macadamia.

La route nous mène en direction du Pacifique. Sur l’autre flanc des volcans, des champs de canne à sucre s’étendent sur de grandes surfaces, au milieu des ruines et coulées de lave de l’éruption terrible qui a rasé des villages. emporté des ponts et tué des centaines de personnes en 2018.

Les cannes sont coupées à la main après une opération de brûlage qui chasse le cantil, un serpent vert qui se cache dans les feuilles dont la piqûre est mortelle. Le brûlage attendrit les tiges, qui sont alors plus faciles à couper

ce rocher domine les champs de canne. certains y voient le profil d’un maya
un camion robuste grimpe la route en tirant 2 remorques chargées de cannes à sucre.

La production de canne à sucre est destinée en grande partie à la fabrication de rhums très réputés, tel le rhum Zacapa. Leur parfum unique est lié au fait que ces cannes ont poussé en altitude sur la cendre volcanique, contrairement aux cannes à sucre cultivées dans les îles au niveau de la mer.

La fin de journée est dédiée à la visite du volcan Pacaya. En cas d’émission de lave, la fin de journée ou la nuit permettent une observation du rougeoiment de la coulée de magmas. Un chemin de cendres mène à un point d’observation relativement sécurisé.

Le chemin de cendres. des villages sont construits dans le vaste cratère. Au loin on peut apercevoir Guatemala city
L’ascension est un peu rude. Nous choisissons de la faire à pieds, mais de jeunes gens proposent l’aide de petits chevaux en sueur, comme ce gentil « chocolat « 
Le volcan Pacaya se contente aujourd’hui de cracher des fumées et des cendres
une larve de scarabée. il paraît que c’est délicieux

ANVIER 13, 2021HÉLÈNE2 COMMENTAIRESSUR UN VISA POUR CUBA

Un visa pour Cuba

Cuba est une étape importante sur notre route et le visa de tourisme est obligatoire. Normalement il peut être obtenu en France après une demande par internet. Il faut remplir un formulaire, le teleatransmettre et le visa arrive par la poste.

Mais l’ambassade de Cuba en France annonce que en raison du Covid, elle ne délivre plus de visa et refuse même de recevoir les formulaires jusqu’à nouvel ordre.

Il y a à Guatemala City une ambassade de Cuba. Grâce à l’intervention de Fabio, de l’agence de voyage Authentic Guatemala , nous avons obtenu un rendez-vous avec le Consul pour le 13 janvier après-midi.

Nous avons donc la matinée pour visiter la ville avec Fabio. En zone 4, le quartier étudiant, déserté car les écoles et universités n’ont pas reouvert en raison de la pandémie. En cours de rénovation, il a le charme de l’ancien et l’agrément du moderne, c’est devenu le quartier le plus cher, avec ses restaurants, les peintures murales qui y sont encouragées, des statues.

Un peu plus loin, la basilique reconstruite par les Dominicains lorsqu’ils ont dû quitter Antigua. Une statue devant la basilique rappelle le rôle des Dominicains non seulement pour l’évangélisation des indiens mais aussi pour leur domination : ils ont convaincu le roi maya de Coban de les accompagner en Espagne pour qu’il puisse se rendre compte de la supériorité de la puissance espagnole et ainsi décider d’arrêter la lutte.

Les Dominicains sont ensuite intervenus pour lutter contre l’esclavage auquel étaient réduits les indiens même évangélises.

Dans les rues des affiches rappellent les meurtres et disparitions des années 80 90, le génocide opéré par l’armée lors de la dernière dictature soutenue par les USA.

Très active aussi, la 6ème avenue ou on peut tout trouver. Au fond de la seule galerie marchande de la ville, le café Polar ou le Che Guevara réunissait ses partisans en y buvant des mélanges de bières avant de partir pour Cuba.

le bar du Che…

La place centrale d’où commence toutes les routes passant par Guatemala city

Une marchande de lait de chèvre avec ses bêtes

Nous arrivons pour notre rendez-vous avec le Consul du Guatemala , qui nous reçoit, sauf Claude, contraint de rester dehors parce qu’il porte un bermuda. Le consul s’empare de nos 3 passeports tandis que Manu remplit sur place les formulaires en espagnol avec Fabio, y compris pour Serge, encore en France, mais qui nous a laissé une copie de son passeport. Le consul nous demande 15 dollars par visa + 25 de frais pour compenser l’absence de Serge.

Et nous attendons 3 heures avec Fabio qui nous a gentiment consacré sa journée. Puis le consul nous convie dans son bureau. Il nous donne nos visas. Claude doit signer sur le trottoir mais obtient son sésame….

ce soir nous dînons a Cayala, chez Escobar. Briques anciennes, portes en bois épais cloutée… on en viendrait presque à se demander quel ancien établissement a été réhabilité avec goût pour devenir ce restaurant…dans Cayala qui n’a pas 5 ans

ANVIER 13, 2021HÉLÈNE

Cloudy forest & Rio Dulce

Avec 7 gros sacs, y compris les 2 récupérés à Guatemala city. il n’était pas envisageable de prendre le bus. C’est encore une fois Authentic Guatemala qui trouve la solution. Fabio nous envoie une camionetta avec Luis au volant, pour reprendre la route

le numéro de Fabio : . +502 47159095 Serge et Marc pourront ainsi organiser leur transfert vers un hôtel à leur arrivée ou vers le terminal routier

La forêt dans les nuages se trouve sur la route de Coban, vers 1700 m d’altitude. Un site accueille les visiteurs sur un parcours de 2 km aménagé dans la forêt. Mais nous n’avons pas vu la queue d’un quetzal… il a bien fallu, notre obole payée à la préservation de la nature, redescendre la montagne et prendre la direction de Rio Dulce sur la route dangereuse, très fréquentée par quantités de superbes camions fort bruyants dans les descentes.

Dans le jour qui baisse avant l’arrivée à destination, les bords de la route dissimulent des piétons et des cyclistes sans lumières, des effondrements des berges de la chaussée emportées par les inondations de cet automne, non signalisés, et nous nous félicitons de ne même pas avoir essayé de conduire. Luis reste concentré au volant, habitué qu’il est à conduire pour des touristes qu’il convient de ramener intacts…

Nous le retenons pour la nuit à bord pour quelques heures de repos bien mérité et après avoir débarqué les bagages sur le bateau Luis nous emmène en ville pour un dîner très simple typiquement guatémaltèque. Poulet, légumes et riz, arrosés d’une délicieuse Gallo bien fraîche

JANVIER 15, 2021HÉLÈNE2 COMMENTAIRESSUR UN CHANTIER NAVAL PLEIN COMME UN OEUF

Un chantier naval plein comme un oeuf

En mars dernier, les frontières se sont fermées sans préavis. En cas d’épidémie , l’Étranger est toujours suspect. Bon nombres de bateaux se sont ainsi trouvés exclus, sans même la possibilité de se ravitailler. Karin s’est investie pour négocier pour chacun d’entre-eux le droit de venir se réfugier dans son chantier naval avant la saison des cyclones. Résultat : le chantier est plein comme un œuf, mais contrairement à ce que nous avons vu en arrivant avant le confinement, les équipages sont pour la plupart absents.

les petits hommes bleus s’activent sur le chantier avec bonne humeur et efficacité

Nous avons néanmoins pour voisins un couple d’Anglais de Southhampton, qui ont gardé la nostalgie de leurs fréquents voyages à Cherbourg. Et notre amie Sigrid habite toujours son bateau, en travaillant de temps à autre sur les bateaux laissés là par leurs propriétaires, voire en mettant son expertise au service du chantier.

A part nous, personne ne semble prêt à quitter ce refuge. Il faut être un peu fou pour venir chercher un bateau et prendre la mer quand le même scénario est susceptible de se reproduire…

Mais Karen nous promet de nous accueillir de nouveau au besoin

Le personnel est nombreux sur le chantier et très investi. Nous avons retrouvé le bateau tout propre, tenu sec grâce à un déshumidificateur surveillé et ce malgré une saison des pluies particulièrement productive. Le pays , ouvert sur 2 océans, a souffert du passage de cyclones venus des 2 côtés. Si les vents sont en partie bloqués par les reliefs du rivage, les nuages chargés de pluie franchissent ces obstacles et déversent des déluges qui cette année ont noyé des cultures et emporté des routes et des ponts.

La vie reprend, les champs produisent des melons et pastèques en quantité, des mangues et avocats, des légumes. Après 7 mois de confinement très sévère qui semble avoir contenu l’épidémie a Rio Dulce, les commerces de fruits et légumes ont repris leur activité .

carénage avant le départ

Le chantier naval fait vivre de nombreuses familles . Nous saisissons l’opportunité de la disponibilité et de la compétence des ouvriers pour reprendre l’antifouling sur la coque. Ponçage à la main et à l’eau pour ne pas faire voler de poussières, 4 hommes en même temps, une efficacité et une qualité de travail que Claude apprécie en connaisseur. Une petite digue de sables filtre l’eau et retient les poussières de ponçage.

Le lendemain, il pleut des cordes. Impossible de poser une peinture dans ces conditions. Mais le responsable d’équipe vient trouver le capitaine pour lui indiquer qu’ils reviendront demain, c’est à dire dimanche.

un coup d’oeil à la météo nous en donne la raison : la seule éclaircie entrevue dans les jours qui viennent interviendra dimanche…

JANVIER 17, 2021HÉLÈNE2 COMMENTAIRESSUR MARC & LE MAGNÉTRON

Marc & le magnétron

Marc Douziech est arrivé hier après bien des difficultés, d’abord pour débarquer en Guadeloupe après 14 jours de mer et donc autant depuis le dernier test, ensuite pour aligner 4 vols internationaux et un trajet de 7 heures en bus depuis Guatemala City. Après une bonne nuit de récupération, il est remonté comme un coucou et s’attaque aux problèmes du bateau.

Depuis quelques temps avant notre arrivée à Rio Dulce, le radar était en panne; la vigilance seule du barreur a permis de repérer à vue les nombreux petits bateaux de pêche perdus la nuit au large des côtes d’amérique du sud.

La tâche devient plus compliquée encore quand en remontant vers le Nord il est possible de rencontrer le brouillard.

Manu avait diagnostiqué une panne du magnétron, émetteur de micro ondes très pénétrantes dont l’écho renseigne sur la présence de « cibles » , à éviter en l’occurrence. L’écho, c’est son truc, mais l’électronique, pas encore.

Un magnétron était donc dans nos sacs, procure par Lionel, de Marelec à Cherbourg, restait à trouver comment l’installer .

le magnétron du radar de bord. 2 aimants et 1 bobine, 560 euros pièce : c’est cher du kilo!

Juché sur le portique à l’arrière du bateau, Marc s’est courageusement attaqué à l’ouvrage. Marin professionnel, il est familiarisé avec à peu près tout sur les voiliers.

Le sourire du vainqueur
images superposées du radar et de l’AIS. Reste à aligner la ligne de foi pour obtenir une superposition, car l’antenne a été bougée. On fera cette opération une fois dans l’eau avec une cible claire.

JANVIER 19, 2021HÉLÈNEUN COMMENTAIRESUR PAS DE BÉLIZE POUR LES VOILEUX

Pas de Bélize pour les voileux

Les préparatifs et réparations continuent , le dinghy a retrouvé l’eau et après un ou deux raclements de gorges, le petit moteur a bien voulu redémarrer. Un travail de fourmis pour l’avitaillement a commencé.

Pour changer les idées, les cartes et guides côtiers sont sortis. Avec une première questions : par où peut on entrer au Belize pour dédouaner et acceder à leurs eaux ?

La réponse est vite arrivée par radio-ponton , confirmée par le bureau : les bateaux n’ont pas le droit d’y rentrer du tout. L’ambassade de France au Guatemala et au Belize tout comme les conseils officiels aux voyageurs emis par Ariane ne signalent pas cette interdiction.

Belize est bien ouvert au tourisme, mais seulement dans un cadre strictement surveillé. Arrivée par avion, avec PCR récent, passeport et compte en banque bien garni, réservation prouvée dans un des hôtels agréés, en pension complète, et balades dans les atolls en bateau autorisé, surveillance quotidienne de l’état de santé grâce à une appli à télécharger obligatoirement, avec remontée des infos via les hôtels, pas de contact avec la population et ses marchés.

Le meilleur des mondes possibles.

Et nous et nous et nous? qui traînons à notre guise, deci dela, qui aimons acheter légumes et poissons directement auprès des gens….ben quoi? dehors !

Donc ce sera route directe vers le Mexique en espérant que les autorités locales n’auront pas l’idée de faire pareil au Yucatan.

En attendant, sans l’opportunité de flâner dans les eaux turquoises de Bélize, sachant que la durée maximale de séjour à Cuba est de 1 mois, et qu’il faut attendre au moins la mi-avril pour traverser l’Atlantique, il reste à saisir la chance d’être bien accueillis au Guatemala pour faire un peu de tourisme sur la Rivière Douce, Rio Dulce.

Jeudi, la Laureline sera débarrassées des bâches qui l’ont protégée du soleil, et son désormais cuites. Elle retourne à l’eau pour recevoir ses voiles et nous aurons dès lors le confort d’une ambiance tempérée.

La Laureline sera probablement la première à quitter ce havre. Certains sont là depuis bientôt 2 ans et seront donc contraints de partir à échéance du permis de séjour de leur bateau, avant la saison des cyclones, qui peut débuter dès juin. Avec l’espoir que d’ici là, la pandémie se calme.

Mais rien n’est moins sûr, même pour l’année suivante, l’hypothétique immunité collective ne semblant pas prête d’arriver. Et ceux qui retardent le plus possible devront peut-être faire un grand saut pour retourner chez eux sans escale comme des parias refusés partout.

JANVIER 22, 2021HÉLÈNE3 COMMENTAIRESSUR RADIO PONTON. BREAKING NEWS : À RIO DULCE, UN VOILIER RETOURNE À L’EAU ET SERGE ARRIVE!

Radio ponton. Breaking news : à Rio Dulce, un voilier retourne à l’eau et Serge arrive!

En temps normal, la marina et le chantier hébergent 400 bateaux, rien que sur Ram Marina, pour la période de risque cyclonique et la saison des pluies .

Lorsque revient la saison sèche, les bateaux se peuplent de leurs équipages et ils doivent attendre leur tour pour être remis à l’eau par le travelift, avant de reprendre la route et les alizés.

Cette année, l’activité du chantier est loin de cette effervescence . Et la désespérance a pointé son nez quand le travail a fait défaut trop longtemps. Sigrid estime qu’il n’y a cette année que 20% du travail d’une année habituelle.

Ici les gens sont jeunes et ils disposent d’un remède maya, une tisane traditionnelle, le Tres Puntas, qui les protège contre à peu près tout , dengue malaria diabete parasites intestinaux grippe et covid compris. On peut même l’utiliser en topique pour éliminer tiques et poux. Son goût est très amer, elle fait vomir et évacuer tout le mauvais… Ils se sentent relativement protégés, mais malgré ça, la reprise est lente à revenir.

Tres puntas, une asteracee locale , considérée a Rio Dulce comme une panacée

La marina qui nous avait semblé pleine à notre arrivée car de nombreux bateaux étaient arrivés après notre départ, ne reçoit en réalité que 200 bateaux et la plupart sont inhabités.

Depuis quelques temps, les bateaux à moteur et jet skis reprennent du service, le goût de vivre et de s’amuser reprend le dessus. Mais dans la majorité , les bateaux à moteur restent sous les hangars.

Comme il est possible de passer 2 ans au lieu de 1 dans le chantier, la plupart des propriétaires de voiliers ont reporté leur retour à l’année prochaine.

D’autant que certains d’entre-eux ont été traumatisés par l’expérience du « lock-down » l’année dernière, ou après avoir été coincé au Belize pendant 1 mois, ils se sont trouvés empêchés d’entrer à Livingston, jusqu’à ce que Karen intervienne pour leur venir en aide

Rien ne permet d’affirmer que ce choix de retarder le départ leur permettra de s’affranchir de la pandémie dont l’évolution semble incontrôlable. L’autre choix est de partir, quoiqu’il en coûte.

Pour la Laureline, les préparatifs mécaniques et travaux de peinture sont terminés, les bâches qui la recouvraient ont été ôtées, et le séjour sur le béton se termine par un dernier coup de pinceau sur la dérive, alors que le bateau est suspendu dans le travelift.

La dérive est sortie pour un dernier coup de pinceau

Covid ou pas, les saisons suivent leur cours. Les chiens aboient et les voiliers passent.

Notre bateau est le premier voilier à reprendre la mer. Personne n’est indifférent au retour à l’eau d’un voilier. C’est le signe que la vie reprend son cours au-delà de l’animation du plan d’eau ludique de Rio Dulce.

La Laureline retrouve l’eau avec prudence, un bateau à moteur fait le plein

Aujourd’hui, le chantier sort de sa léthargie , de nouveaux bateaux viennent jeter l’ancre. Le soleil est revenu après une semaine de pluie. Un couple avec 2 enfants est arrivé ce matin de Panama, sur leur OVNI de 50 pieds, Bulle. Ils sont de retour du Canada où ils ont passé une année scolaire, et son passé par la côte ouest du Mexique. Ils sont depuis 8 ans dans le Pacifique en famille et font du charter pour gagner leur vie, en privilégiant l’accueil de familles avec enfants.

Mais la pandémie les frappe de plein fouet. Leurs clients sont privés de sortie, les frontières se ferment aux bateaux, comme au Belize, ou il est devenu fort difficile de fixer rendez-vous à des passagers. Reste peut-être une possibilité d’accueillir des passagers aux Bahamas.

Bulle est donc en vente et fera sa dernière traversée de l’Atlantique avec ses propriétaires actuels. Les enfants, qui ont toujours vécu à bord, sont demandeurs d’une scolarité plus conventionnelle, pour avoir des copains de leur âge.

Luc et Julie envisagent de prendre la route du retour vers la France après un stop au chantier de la Ram Marina pour des travaux de sablage et peintures qu’ils espèrent boucler en 2 ou 3 semaines.

Bulle est sortie de l’eau pour des travaux de protection de la coque et de la dérive.

Sigrid, qui a passé ici toute l’année 2020, va convoyer un grand catamaran vers Panama ou il sera confié à un cargo qui l’emmènera passer une saison en mer de Cortés, puis elle a une commande pour convoyer un monocoque vers la France. Les affaires reprennent !

Installée le long d’un ponton, Laureline attend encore son second. L’air est frais, les moustiques moins nombreux, peut-être grâce aux hirondelles qui volent tout près, se perchant parfois sur les filières.

C’est une autre sorte d’hirondelle qui va arriver pour annoncer les beaux jours: Serge a pu prendre l’avion à Madrid et arriver à Guatemala City où il a été accueilli par Fabio, de Authentic Guatemala, qui lui a organisé le transfert en bus jusqu’à Flores. Un pêcheur passe à point nommé au bateau avec 3 langoustes vivantes dans un seau…

La Laureline au ponton de la Ram Marina

JANVIER 24, 2021HÉLÈNELAISSER UN COMMENTAIRESUR METTRE LES VOILES

Mettre les voiles

Les voiles avaient été démontées en mars pour l’hivernage et rangées pliées dans la soute à voiles …il est temps de les remettre en place , maintenant que le bateau est sur l’eau. Il y a toujours le risque de devoir grimper en haut du mat.

Ça n’a d’ailleurs pas loupé. L’un des « messagers » a cassé. Ces cordelettes fines et longues qui sont laissées dans le mât lors du démontage des drisses, n’ont en principe rien de bien difficile à faire…si ce n’est de rester en un seul morceau. La tendance est donc de les réutiliser d’une année sur l’autre, d’autant qu’elles sont à bonne longueur. Mais c’est sans compter sur la chaleur et la lumière tropicales. Un messager a cuit dans le mât et il en est ressorti en poussières sur une bonne partie de sa longueur. Il fallait donc aller chercher la haut le bout qui tenait encore à peu près pour pouvoir remettre en place la drisse.

C’est Marc qui s’y colle. Il en profite pour donner un aperçu du site et tirer le portrait de la Laureline vue d’en haut

Profitant de la fraîcheur matinale et de l’absence de vent, la voile est remise à poste à quatre paires de mains.

De nouvelles drisses et bosses de ris faisaient aussi partie de nos bagages pour remplacer les manœuvres trop usées par la navigation vigoureuse du grand Sud et le soleil tropical.

Marc et Manu préparent la nouvelle drisse du yankee. Son extrémité est sur- gainée de dyneema pour empêcher l’usure par ragage sur le réa de poulie en tête de mât, avant de fixer une manille par un nœud de capucin.

C’est le moment que choisit une petite famille d’artisans mayas, qui viennent apporter leurs créations d’objets en bois de rossul. La tentation est trop forte pour ne pas y succomber et l’équipement du bord est désormais complété d’une tortue qui se fait nettoyer le dos par un poisson, et d’un poisson porte-cuilleres..

atelier de réparation de la bosse d’enrouleur de la voile avant

JANVIER 27, 2021HÉLÈNEUN COMMENTAIRESUR QUELQUES NOUVELLES DE RIO DULCE

Quelques nouvelles de Rio Dulce

Les préparatifs continuent avec des étapes longues et fastidieuses : mise en route de l’iridium Go, à force de s’arracher les cheveux, Manu est allé consulter « Dimitry Spy », « l’espion russe » du coin, recommandé par Sigrid pour ses compétences en informatique. Manu lui a confié son lap top

Dimitri a le look pour décrocher le rôle, un verbiage assorti en russian- english. Il est très méfiant vis-à-vis des informations que peuvent capter les browsers . C’est au final un homme qui s’est investit dans l’aide aux indiens misérables qui vivent dans les montagnes aux alentours de rio dulce. Ils ont énormément souffert au moment du passage des cyclones.. Vivant dans des huttes rudimentaires, sans eau, ni electricité, ni accès aux soins ou à l’éducation, ils ne parlent que le quechi, un ancien dialecte maya, seuls 5 ou 10 % d’entre eux parlent espagnol. Les jeunes filles ont des enfants très jeunes, et les quadragénaires ont déjà des airs de vieillards. Pour venir soulager un peu cette pauvreté absolue, Dimitri a récupéré des panneaux photovoltaïques d’une installation renouvelée, des vieilles batteries de bateau, et a pu ainsi leur installer quelques lampes électriques.

Mais les indiens prennent maintenant leurs distances avec les étrangers : ils ont entendu parler de la pandémie, pour eux un mal de gringo, qu’ils préfèrent éviter de les cotoyer.

Marc s’est lancé dans l’optimisation du circuit électrique du bord, à commencé par l’utilisation des batteries et il a entrepris d’alimenter le guindeau avec la batterie du propulseur d’etrave , avec accord de Alubat qui installe d’ailleurs de cette façon les nouveaux modèles d’OVNI. Cette modification devrait soulager les batteries de service « deep-cycle » d’une tâche qui n’est pas pour elle, et éviter les plantages de l’informatique de bord

Fredoya (https://fredoya.com/ ), est un voilier polaire de 17 m construit par Fred, avec une coque aluminium de 2 cm d’épaisseur . Ses propriétaires, Fred et Fredo ont fait de ce bateau un charter au Groenland, Islande, Passage du Nord Ouest, Alaska…. mais, comme dans le cas de Bulle, la pandémie les a privés de leur clientèle : les vols se raréfient et leurs prix augmentent, les quarantaines imposent une perte de temps prohibitive pour leurs clients, les frontières se ferment… Fredoya est aussi en train de rentrer avec une étape carénage à Rio Dulce.

Fredoya au mouillage
Les 30 tonnes de Fredoya suspendues sous le travelift. Avec sa longue quille lestée de plomb, le tirant d’eau est de 1,80m

L’avitaillement continue. Les viandes mises en rayon frais sont en fait des produits qui ont été congelés, puis mis à dégeler à une date inconnue. Ils portent encore une date de péremption du stade congelé qui avait fait croire par erreur qu’il s’agissait de viandes sous vide

Les coffres sont proches d’être pleins. On verra bien combien de temps il nous faudra tenir avec. 200 L d’eau sous les planchers, pour le cas ou le désanilisateur tomberait en rade, des conserves, quelques produits frais au frigo et des fruits et légumes dans le hamac sous le portique.

Demain , sera jour de visite organisée dans le coin grâce à Authentic Guatemala et Fabio. https://authenticguatemala.com/. Une partie de l’équipage de Bulle sera de la partie : Julie et ses deux enfants Ulysse et Anna.

JANVIER 29, 2021HÉLÈNE5 COMMENTAIRESSUR VOYAGE AU BOUT DU LAC IZABAL -1- BOCAS DE LA POLOCHIC

Voyage au bout du Lac Izabal -1- bocas de la Polochic

Le rendez-vous a été fixé un peu avant le lever du jour. Une lancha en fibre de verre bleue, légère  et effilée, équipée d’un moteur de 40 CV, et son pilote attendaient au ponton de la station Puma les 5 équipiers de la Laureline et  3 de Bulle, soit un groupe de 8 personnes dont 2 enfants. Il a plu une bonne partie de la nuit et le jour se lève sous un ciel gris qui n’a manifestement pas dit son dernier mot.

Les cormorans regardent passer les bateaux

Tandis que le pilote lance sa lancha dans la traversée du lac, cap à l’ouest, il apparaît assez rapidement que les équipements légers,  vêtements et sacs à dos seront rapidement trempés .

La lancha file sur la surface du lac à plus de 20 nœuds. Ça tape et ça vibre dans la bonne humeur.

Des pêcheurs sont au travail dans des pirogues creusées dans des troncs d’arbre, parfois des barques en fibre. Des pélicans par groupes de 2 ou 3 volent en rase-motte et quand ils repèrent un filet qu’on relève, ils amerissent, relèvent le cou et, l’air très dignes, s’approchent doucement du pêcheur en équilibre fragile sur son esquif, l’air de dire « vos papiers s’il vous plaît « 

un pécheur lance son épervier pour attraper la montagne

Grâce au GPS, Marc mesure avec son smartphone la vitesse du bateau : entre 20 et 22 nœuds ! En 2 heures, la lancha arrive au village de El Estor, proche de l’embouchure de la Polochic, qui sert au transport par bateau du café récolté dans les montagnes. C’est surtout un parc national préservé pour la beauté de ses paysages et sa faune : oiseaux, singes hurleurs ou momos, lamantins ou mamatis.

El Estor, et ses lamantins, à l’extrémité ouest du lac Izabal, à environ 45 Km de El Releno-Rio Dulce
Le village El Estor : aucun touriste pour cause de pandémie

Changement de bord : un pêcheur propose une grande barque et sa parfaite connaissance des lieu pour explorer les méandres de la rivière et les zones marécageuses de son embouchure. Implantée là sur la rive du lac Izabal , une mine de nickel griffe la jungle de larges entailles rougeâtres.

une mine de nickel griffe la jungle de larges entailles rougeâtres.
La barque s’engage dans les méandres de l’embouchure de la rivière Polochic

Des iguanes cohabitent dans les arbres avec des cormorans et des aigrettes.

Iguane juvénile, encore vert
Iguane adulte, couleur du tronc de son arbre
Un arbre à cormorans. Qu’ils choisissent un arbre déjà dénudé ou qu’ils en mangent les feuilles , les cormorans affectionnent les branches dont ils sont les seuls occupants apparent. Plus discrets, des iguanes partagent avec les cormorans ces arbres dégarnis.
Aigrette snow-white, comme en Equateur
Vautour

Rapidement des formes noires apparaissent, enroulées en boule en haut des arbres ; ce sont des singes hurleurs, silencieux et immobiles, encore transis et mouillés par les averses denses de la nuit et du début de la journée.

Des momos transis attendent le retour du soleil pour s’exprimer
Un morne momo dans son arbre
Les berges de la rivière sont envahies d’une jungle touffue parsemée de fleurs. Dans l’eau, des nénuphars aux couleurs vert tendre constituent l’alimentation favorite des lamantins, qui cependant resteront cachés
En milieu de matinée, le pêcheur arrête son moteur et offre un café bienvenu. Il faut bouger avec prudence, la barque est instable
Retour vers les marécages. Des oiseaux de mer migrateurs sont arrivés là qui proviennent du Canada et iront vers le sud, en Argentine où au Chili
Il y a très peu de fond. D’ailleurs, les mouettes ont pied. Sternes et mouettes font bon ménage, comme au Chili
Cormorans
Un pecheur solitaire pose ses filets

Retour vers El Estor, déjeuner dans un restaurant dont nous sommes les seuls clients avec le guide et le chauffeur du petit camion qui va nous emmener vers les gorges de la Seacacar

Un motard hilare suit notre petit camion; les gens du coin y voyagent debout, à 15 ou 20 ; le confort d’un canapé est très inhabituel et prête à sourire

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