Le vent reste contraire, la Laureline reste a quai en attendant la météo favorable. Le personnel de la marina est renouvellé toutes les 24 heures, et nombreux sont les pretextes pour venir au bateau. Besoin d’un peu de WD40, d’un morceau de fil d’étain pour faire une soudure, d’un gonfleur pour des pare-battages ? allez voir le français! un autre français veut vous parler, vous acceptez de le recevoir? oui! la porte d’accès à l’escalier qui permet de descendre vers les bureaux et de là aux quais est décadenassée, le visiteur obtient le droit de passer pour 1/4 d’heure. Un touriste français confiné là où il fait plus chaud qu’à St Etienne où il habite a appris la présence de la Laureline et vient pour le plaisir de bavarder…
Il y a aussi les visites réglementaires : tous les jours, un médecin vient contrôler la température de tout l’équipage, avec un petit thermomètre qu’il porte à 20 cm de son sujet. 36,2 le matin, jusque 36,7 hier pour Manu qui a un peu trop pris le soleil, nue tête et sans lunettes de soleil, dans les 2h30 de queue devant la porte de Etecsa. Cure de bouillon de poule, lyophilisé bien sûr, il y a belle lurette que nous n’avons vu passer une poule vivante.
Un Ketch nornégien en provenance de St Domingue est arrivé hier, qui est resté à l’ancre, probablement en quarantaine car il arbore toujors son drapeau jaune « Q » comme Quebec. Probablement en route vers le Mexique, le Guatemala ou Panama, comme tout le mode sauf nous

Hier le bateau sentait la boulangerie, le stock de pain industriel est épuisé, nous reprennons la préparation du pain à bord, et entamons la réserve de légumes secs. Le temps, sinon la météo, est avec nous.