24 fevrier
Position inchangée, dans la marina de Cienfuegos: 22°07.53 N 80°27.15 W
Promenade en fin d’après midi hier pour, le plus gros de la chaleur passé, découvrir un peu cette ville construite au XIXeme siècle par des français qui voulaient y augmenter la population blanche avec des familles venues de Louisiane. Architecture généralement basse, néoclassique, avec un large emploi de colonnades blanches, les murs sont colorés, les avenues sont larges, et se croisent à angle droit avec les rues selon un plan rationnel, inspiré de la Nouvelle Orléans. Des barrières en fer forgé coulissent devant les portes qui sont ainsi protégées la nuit tout en restant ouvertes. Des statues à la gloire de la république et de ses fondateurs. Le parc José Marti, place superbe arborée avec la cathédrale Purissima Conception, le théâtre Tomas Terry, le palace du gourverneur, le collégio San Lorenzo, le superbe Muséo Provincial ou ont été exposées les dépouilles de révolutionnaires morts au combat. Sa beauté architecturale a valu à Cienfuegos d
‘être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005
Aussi le Palacio Azul et le Club Cienfuegos, jadis un club nautique très select, qui proposent aujourd’hui des sorties nautiques et de la restauration. Partout des petits restaurants, des bars, des rocking chairs dans l’ombre des entrées de maison … mais tout est fermé et silencieux, mis à part les pétarades de quelques voitures anciennes qui passent dans les rues. Des joggeurs, des passants masqués, pas d’attroupement, pas de musique, on se parle au travers des grilles fermées devant les portes ouvertes, une ambiance étrange de post cataclysme, on peut acheter une bière ou un sandwich à emporter dans la rue. Couvre-feu à 19 heures, mais plusieurs passants rappellent à l’ordre les attardés qui traînent encore à 18h15 pour regarder le coucher de soleil. Les règles sont très strictes et il convient de les appliquer à la lettre.
Les prix pratiqués par la marina sont proches des prix pratiqués par les marinas anglaises … mais pas les prestations. Faute d’oser entrer dans la douche de propreté douteuse proposée aux plaisanciers, Claude et Serge se douchent sur le ponton avec le tuyau d’arrosage.
On a trouvé des légumes frais, mais à un prix prohibitif qu’il aurait sans doute mieux valu négocier avant. Consolation : les Cubains ont vraiment besoin d’un sacré coup de main, et le prix payé doit être considéré comme une aide apportée..













