23 fevrier
Après une nuit de navigation, l’accueil au ponton par les autorités de la marina de Cienfuegos, Chef de port, médecin, directeur général, est chaleureux, ouvert, cordial, et serviable tout en restant professionnel, en surblouse, gants masque + visière.
Position le 23 février: 22°07.53’N 80°27.15’W

Au fond du lagon ou elle est lovée, la ville de Cienfuegos est totalement calme; pas un bruit de camion ni de voiture ou de moto. La chaleur monte dans l’air immobile, l’eau reflète les fumées rousses de la centrale electrique, les fumées noires des pétroliers vides à l’ancre dans le lagon, ou celles d’une cimenterie. On n’entend qu’un vague murmure lointain, comme le bruit d’un ressac au loin par beau temps, et le cri des mouettes qui n’ont pas tardé à repérer un nouvel arrivant.
Plusieurs pêcheurs étaient occupés ce matin avec des lignes dans l’entrée de la passe , juchés dans des embarcations improbables, caisses à savon rafistolées , étrave en tôle ondulée, sous un grand panneau « Cuba Socialista », certains refusant ostensiblement de répondre à notre salut, bras croisées et dos ronds dans leur embarcation. Sans doute considèrent-ils tous ces européens ou américains comme responsables du malheur qui leur arrive en plus de leur lot quotidien, une remarque déjà entendue au Guatemala.
Plusieurs catamarans-charters de location sont là qui occupent la plus grande partie de la marina, et devraient être en mer avec des clients. Un bateau habité par des français est là depuis 1 mois, ils vivent dans les caraïbes depuis 20 ans et ont passé tout le premier confinement au iles caïmans. Ils ont atteri là ensuite parce que Cuba reste l’une des dernières portes ouvertes des caraïbes aux navigateurs, alors que Martinique et Guadeloupe se sont fermées comme des bigorneaux. Tous les bateaux croisés se dirigent vers Rio Dulce, ceux qui remontent vers les Bahamas et l’Atlantique ne sont pas encore arrivés.
Un joli navire école allemand qui aurait du naviguer en Guageloupe se retrouve ici, faute d’avoir été accueilli, et attend à l’ancre dans la baie devant Cienfuegos depuis un bout de temps, en espérant que sa situation se dénoue.
Le voisin de ponton nous explique que, pour avoir des légumes, il faut aller au marché vers 8 heures du mat et faire la queue jusque 14H pour espérer pouvoir acheter quelquechose : le ravitaillement est toujoutrs difficile à Cuba en temps normal, c’est devenu le parcours du combattant. Il connait un chauffeur de taxi qui doit pouvoir nous procurer des légumes frais, délicieux à Cuba, car cultivés sans engrais ni pesticides, absents de l’ïle. Il n’y a aucun produit manufacturé: pas de conserves , de fromages…










Belles aventures racontées avec poésie. Nous restons des passionnés. MF et J.
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