Voyage au bout du Lac Izabal -1- bocas de la Polochic

Le rendez-vous a été fixé un peu avant le lever du jour. Une lancha en fibre de verre bleue, légère  et effilée, équipée d’un moteur de 40 CV, et son pilote attendaient au ponton de la station Puma les 5 équipiers de la Laureline et  3 de Bulle, soit un groupe de 8 personnes dont 2 enfants. Il a plu une bonne partie de la nuit et le jour se lève sous un ciel gris qui n’a manifestement pas dit son dernier mot.

Les cormorans regardent passer les bateaux

Tandis que le pilote lance sa lancha dans la traversée du lac, cap à l’ouest, il apparaît assez rapidement que les équipements légers,  vêtements et sacs à dos seront rapidement trempés .

La lancha file sur la surface du lac à plus de 20 nœuds. Ça tape et ça vibre dans la bonne humeur.

Des pêcheurs sont au travail dans des pirogues creusées dans des troncs d’arbre, parfois des barques en fibre. Des pélicans par groupes de 2 ou 3 volent en rase-motte et quand ils repèrent un filet qu’on relève, ils amerissent, relèvent le cou et, l’air très dignes, s’approchent doucement du pêcheur en équilibre fragile sur son esquif, l’air de dire « vos papiers s’il vous plaît « 

un pécheur lance son épervier pour attraper la montagne

Grâce au GPS, Marc mesure avec son smartphone la vitesse du bateau : entre 20 et 22 nœuds ! En 2 heures, la lancha arrive au village de El Estor, proche de l’embouchure de la Polochic, qui sert au transport par bateau du café récolté dans les montagnes. C’est surtout un parc national préservé pour la beauté de ses paysages et sa faune : oiseaux, singes hurleurs ou momos, lamantins ou mamatis.

El Estor, et ses lamantins, à l’extrémité ouest du lac Izabal, à environ 45 Km de El Releno-Rio Dulce
Le village El Estor : aucun touriste pour cause de pandémie

Changement de bord : un pêcheur propose une grande barque et sa parfaite connaissance des lieu pour explorer les méandres de la rivière et les zones marécageuses de son embouchure. Implantée là sur la rive du lac Izabal , une mine de nickel griffe la jungle de larges entailles rougeâtres.

une mine de nickel griffe la jungle de larges entailles rougeâtres.
La barque s’engage dans les méandres de l’embouchure de la rivière Polochic

Des iguanes cohabitent dans les arbres avec des cormorans et des aigrettes.

Iguane juvénile, encore vert
Iguane adulte, couleur du tronc de son arbre
Un arbre à cormorans. Qu’ils choisissent un arbre déjà dénudé ou qu’ils en mangent les feuilles , les cormorans affectionnent les branches dont ils sont les seuls occupants apparent. Plus discrets, des iguanes partagent avec les cormorans ces arbres dégarnis.
Aigrette snow-white, comme en Equateur
Vautour

Rapidement des formes noires apparaissent, enroulées en boule en haut des arbres ; ce sont des singes hurleurs, silencieux et immobiles, encore transis et mouillés par les averses denses de la nuit et du début de la journée.

Des momos transis attendent le retour du soleil pour s’exprimer
Un morne momo dans son arbre
Les berges de la rivière sont envahies d’une jungle touffue parsemée de fleurs. Dans l’eau, des nénuphars aux couleurs vert tendre constituent l’alimentation favorite des lamantins, qui cependant resteront cachés
En milieu de matinée, le pêcheur arrête son moteur et offre un café bienvenu. Il faut bouger avec prudence, la barque est instable
Retour vers les marécages. Des oiseaux de mer migrateurs sont arrivés là qui proviennent du Canada et iront vers le sud, en Argentine où au Chili
Il y a très peu de fond. D’ailleurs, les mouettes ont pied. Sternes et mouettes font bon ménage, comme au Chili
Cormorans
Un pecheur solitaire pose ses filets

Retour vers El Estor, déjeuner dans un restaurant dont nous sommes les seuls clients avec le guide et le chauffeur du petit camion qui va nous emmener vers les gorges de la Seacacar

Un motard hilare suit notre petit camion; les gens du coin y voyagent debout, à 15 ou 20 ; le confort d’un canapé est très inhabituel et prête à sourire

5 réflexions sur « Voyage au bout du Lac Izabal -1- bocas de la Polochic »

  1. bonjour a tous et merci de nous faire voyager…
    ici vent pluie …Tempète Justine qui doit arriver
    bonne journée…
    très amicalement

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  2. jacques.lanthiez@wanadoo.fr janvier 30, 2021 — 8:21

    Marie-Françoise et Jacques ont apprécié le reportage : photos originales et commentaires colorés. Merci Hélène et Emmanuel pour ce que vous nous faites vivre.

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  3. Un petit coucou à Claude Gallou.Je suis votre voyage avec grand plaisir, et je vous envie un peu.

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  4. Janine Gladstone Thompson janvier 30, 2021 — 4:59

    Magique
    Pas de frontieres qui se ferment la ou vous etes et pas de Virus..le paradis quoi..😍

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    1. pas de frontière qui se ferment…ça reste à voir. L’année dernière, elles s’étaient fermées sans prévenir, interdiction de partir avec le bateau. Ou alors obligation de faire toute la route d’une traite sans aucun accueil nulle part. .. nous essayons de préparer le bateau pour 5 ou 6 semaines de traversée, ce qui n’est pas suffisant. Et se lancer dans une traversée de l’Atlantique Nord en plein hiver, c’est rude! merci de ton soutien !🥰

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