Emmanuel : « Le vent devrait se calmer à 25 kt puis 20 kt dans la journée, toujours de l’ouest, je pense que nous allons pouvoir décoller de notre refuge où nous sommes bloqués depuis 7 jours. Nous devrions réussir à passer Brecknock, puis embouquer le canal cokburn. Sur la route il y a des solutions de repli à 19 milles et 22 milles dans des abris de pêcheurs.
J’ai pensé aussi à Punta Arenas, j’ai demandé l’avis de Denis Chevalley, mais aussi de Patrick Jeandidier, et de Fernando. La ville a 120 000 habitants, mais il n’y a pas de port décent ni pour les petits ni pour les gros navires, pas de facilités, pas de travel lift pour hiverner à terre. Il faut s’amarrer au quai protégé par des gros pneus, et rester obligatoirement à bord de façon à changer d’amarrage tantôt à l’est tantôt à l’ouest selon le vent, et selon le trafic des navettes.
Après Brecknock, il y aura encore deux difficultés: les Evangélistes à l’extrémité du Magellan, et le Golfe des Peines. Pour le reste c’est long mais ça devrait aller: Avec Marc et Arnaud, nous formons une bonne équipe, je suis confiant. Nous ne sommes pas tout seul : Floris et Ivar, sur Lucipara2, un ketch Hollandais, sont mouillés à côté de nous, nous échangeons les info, de même Anna et Paolo sur Zoomax, un cigale Italien de 16 m, qui sont 5 jours devant, mais doivent déposer deux équipiers à Puerto Natalès avant de reprendre la route pour Puerto Montt »
photo Emmanuel, Isla del Medio, 2018