Tout avait bien commencé, départ de Boulogne à 6 heures du matin en ce 15 août, bien avant le lever du soleil, direction sud quasiment face au vent , voile et moteur donc jusqu’à l’embouchure de la Somme, pour embouquer le chenal qui mène à Saint Valery sur Somme 3 heures avant la pleine mer, conformément aux indications du bloc matine. En passant un appel à la marina, il nous est alors donné pour instruction de repartir à la bouée d’entrée et de s’y ancrer pour attendre le moment propice, soit 2 heures avant la marée de St Valéry. Demi tour donc le moteur est poussé pour lutter contre le courant… et s’essouffle piteusement, pour s’arrêter tout à fait sitôt l’ancre posée par 20 nœuds de vent, creux de 1 m50.

Changement de filtre à gas oil, reamorcage, mais impossible de le faire repartir de façon durable. La marée progresse, il est imprudent de rester à l’ancre de nuit en plein milieu de la baie de Somme dans les courants et la mer agitée, la panne est déclarée au Cross Gris nez qui envoie un canot de la SNSM, tandis que nous préparons notre amarre en patte d’oie. Ils arrivent avec un semi rigide, mais il est trop tard pour aller jusqu’à Saint Valery, ce sera de justesse le ponton des balisiers au Hourdel ou la Laureline se pose de traviole au bord du canal quand la mer se retire.



L’accueil par les sauveteurs en mer est très chaleureux. L’arrivée d’un voilier remorqué est l’événement du jour. Un sourire jusqu’aux oreilles, le loueur de vélo connaît un dieseliste qui habite le village, lequel vient le soir même pour convenir d’un rendez-vous le lendemain à 13h30, quand la marée montante remet d’aplomb le bateau et permet un redémarrage du moteur.
Le marnage est de près de 10 mètres, le changement de paysage est spectaculaire, les lumières sublimes, voilà l’occasion d’aller se promener sur les amas de galets qui bordent le chenal.


Le mécanicien a trouvé la panne : des petits morceaux de ce qui ressemble à une peau de saucisson coincés dans le tuyau entre le réservoir et le filtre… un coup de compresseur a chassé tout ça, désamorçage et hop, la Laureline a pu repartir sur la même marée vers Saint Valéry sur Somme.



et bien quelle aventure !!!
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Dommage pour moi, qui n’ai pas encore participé à un échouage sur le sable de « La Laureline », et ce n’est pas faute de l’avoir proposé au Chef de bord…depuis douze mois que l’on navigue ensemble.
Amitiés et sans rancune…
Serge.
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Depuis décembre 2019, c’est même un peu plus de force de proposition…gros bisous, Hélène
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