La Laureline est venue mouiller sur coffre hier vers midi au fond de la baie bien abritée de la petite île de Canna, tout comme une dizaine d’autres voiliers de voyage, qui trouvent là l’abri bien utile avant de se lancer vers les Hebrides exterieures ou Skie

l’île est formée de falaises basaltiques parfois en colonne comme dans la chaussée des géants, habillée par des prairies de couleur vert vif, sillonnée par les dessins de clôtures en pierres sèches qui divisent les terrains à flanc de colline. Chaque point blanc correspond à un mouton, il y en a des centaines. De belles vaches noires trouvent là une herbe parsemée de fleurs sauvages.
A terre, un chemin carrossable longe la côte entre des maisons blanches soignées tournées vers la mer, éparses, qui abritent peut-être au total une centaine d’habitants, l’une d’elle fait épicerie, mais il n’y a pas d’épicier: les prix sont indiqués, on se sert et on paie dans une caisse grande ouverte: La confiance ! Plus loin, une croix celtique en granit de 3m de haut avec des sculptures représentant un cheval, des animaux, un bateau, datant du VIe siècle, peu après l’apparition de la Chrétienté, témoigne de l’ancienneté de l’habitat dans cette île éloignée, pleine de beauté et de charme émouvant.
Trois églises complètent le paysage, construites en pierre sombre.



Le soir venu, puis très tôt, à l’aube, les phoques chantent sur leurs rochers tout près du mouillage, sous l’église de Sanday. Ouuh ouh ouhouh modulé sur une seule note douce et mélancolique. Plus guillerets, les huitriers pie chantent en journée tout en explorant les algues dégagées à marée basse.
Position à 06:00 hTU le 9 juillet 22 : 57°06.28’N 6°31.03’W
jolie brise force 4, 15 kt du 280°, au prés seré sous GV 1 ris et Yankee , mer: vaguelettes et moutons rares
1029 hPa
COG 336° SOG 5,1 kt.
