17 janvier (suite) et 18 janvier

17 janvier:

Las îlas de lobos afueras sont deux petites îles séparées par un chenal bordé de petites falaises où se cachait le flibustier Dampier au XVIIème siècle. De là il dévalisait les navires espagnols remplis d’or et d’argent volé aux Incas. Une île de légendes et de romans, loin de tout, c’est presque sur la route,un petit détour s’impose.

18 janvier:

William Dampier, cartographe, navigateur, flibustier pendant une longue partie de sa carrière avant de se voir confier le commandement d’un bateau de la navy anglaise, précise que l’île Lobos de afuera, en fait un ensemble de 2 îlots séparés par un mince chenal, convenait bien aux flibustiers pour caréner leurs bateaux tout en surveillant le traffic commercial entre Lima et Panama. Dans son livre « le grand voyage », écrit
fin XVII siècle, il décrit, à l’extrémité nord ouest de l’îlot Est, une petite plage de sable ou il est possible de tirer à sec le bateau pour lui
nettoyer la coque. A l’époque, les flibustiers se nourrissaient sur place de la chair et des oeufs des manchots qui y nichaient, et y sont toujours.
Le capitaine projetait donc de s’approcher doucement pour chercher cet endroit mythique et évenuellement même y jeter l’ancre… mais les cartes n’ont sans doute pas été révisées depuis que Dampier a décrit les lieux, et le système géodésique a beaucoup changé. D’après la carte actuelle, la Laureline est passée en haut des falaises…alors qu’en réalité elle est restée sagement au dela de la ligne des 30 m de fond, à observer de loin les remous caractéristiques de hauts fonds rocheux.
Grâce à la présence d’une balise AIS située sur l’île, mais cartographiée dans l’eau, il est possible d’estimer l’erreur de position sur la carte de ce groupe d’île à environ 1,15 MN vers l’est, et 0,5 MN vers le sud. Avis aux amateurs de carénage! pour la Laureline, ce sera plus tard.
Par 81° de longitude Ouest, sa route longeait cette nuit l’extrémité la plus à l’ouest du Pérou, où il y avait une circulation inhabituelle : bateaux de pêches, tankers, éclairages nocturne de plateformes off shore, le tout éclairé à partir de 1 heure du matin par le sourire de la lune, positionnée ici comme le sourire du chat de Alice au Pays des Merveilles.
Cassiopée est à l’envers et Orion couché sur le côté, la constellation de la Pléïade en haut à gauche du rectangle ainsi allongé comme une enveloppe.
La température de l’eau a sensiblement augmenté, atteignant les 23°C, les brumes auprès des côtes sont ici moins denses que plus au Sud du pays, mais le courant vers le Nord reste présent, tout en s’amenuisant à environ 0,8 noeud au large de Païta.

18 janvier:

Position : 5°00′ S, 81°32′ W
Course : 347 °
Speed : 5,0 kt. vent d’est 9 kt, GV haute et gennacker

Destination : Salinas, Ecuador,

ETA : Salinas, Dimanche 19 janvier

En rouge la trace de La Laureline. Rien ne l’arrête, même pas l’emplacement erroné de ilas de lobos de afuera.
La Laureline passe bien à l’écart de l’isla Lobos de la mer

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