la position n’a pas changé : nous sommes toujours à notre ponton de Cayo Largo

Une promenade sur la plus belle plage du monde s’imposait : un vent du nord frais rendait très supportable l’éclat du soleil, la petite annexe a été équipée de son moteur, pour emprunter l’ancien passage dans la mangrove vers la baie de la Sirene, ou un unique voilier est à l’ancre. L’annexe attachée au bord de l’eau à un palétuvier, une progression par les herbes et la rive donne accès à une plage splendide, qui s’étale du nord au sud sur plusieurs kilomètres d’un sable coralien très fin, doux et blanc comme de la farine, bordé d’une mer turquoise.


Totalement déserte, à par quelques petits chevaliers gambettes ou sandpiper, occupés à picorer le sable des berges dans le ressac, en courant à petits pas rapides à la lisière des vagues, jusqu’à arriver pratiquement dans nos jambes avant de repérer notre présence.


Une paillote est là, avec des chaises longues empilées, mais personne. Un peu plus loin, des parasols solitaires sont alignés, en bois et feuilles de cocotiers, dont certains ont été basculés par le vent jusque dans les premières vagues.

Une bouée de signalisation a cassé la chaîne qui l’arrimait sur un écueil, et elle est venue s’échouer au bord de la plage, à l’envers.

Un peu plus loin vers le récif, un grand héron cendré pêche dans une lagune derrière la plage, des gravelots à collier, un pluvier argenté, la grande aigrette blanche, des aigrettes de récif au plumage sombre et aux yeux bleus, tandis que juché en haut d’une perche probablement destinée à recevoir un barnum, un grand balbuzard pêcheur scrute les alentours, puis déploie ses ailes immenses, dévoilant son ventre et ses pantalons blancs.









Délire à la Orson wells, scénario de monde perdu où parasols et bouées se retrouvent cul par dessus tête, un pélican vient jouer le rôle du ptérodactyle de service… Nous sommes 4 adolescents de 70 ans en moyenne, heureux d’être ensemble à gambader sur une plage de rêve, il est temps de prendre un bain avant la surchauffe.


De retour à notre bateau, des vautours moines tournoient dans le ciel, des sternes et un cormoran sont assis sur les pontons. Des barracudas immenses, convaincus d’être in-mangeables, se font nettoyer les ouïes par de petits poissons sous la terrasse sur pilotis de la taverne du pirate ou ils semblent attendre les déchets de cuisine.

L’heure est à l’attaque des moustiques, tous aux abris!
Magnifiques photos ! Plage de rêve ! cela donne envie…avant le couvre -feu…….
Francis .TOUL
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