Par rapport aux informations alarmantes qui circulent sur le réseau de sécurité des Caraïbes, il semble qu’il y ait eu quelques progrès. Il y a désormais à Providencia un bateau militaire où s’ennuie une garde côte. Il s’occupe en demandant à tout bateau passant dans un rayon de 20 miles autour de sa position, et identifiable par son AIS, la nationalité, le dernier port fréquenté, le prochain, les dimensions du bateau, et le nombre de personnes à bord. Son anglais est très approximatif, et il est parfois difficile de reconnaitre le nom qu’il appelle, d’autant qu’il n’a pas utilisé la prononciation « Laoréliné » à l’espagnole, mais un « Lorelaïne » plus anglophone. En tout cas, c’est sécurisant pour toute la zone contrôlée par la Colombie.
Le chemin s’est poursuivi cette nuit, tous feux éteints, entre les bancs de corail à environ 50 miles au large des côtes du Nicaragua, par des fonds de 15 à 25 m. Le bateau est resté le seul plaisancier du secteur. Un pêcheur croisé en début de nuit ne s’est pas détourné de sa tâche, pas plus qu’un petit cargo équipé d’un AIS qui a tranquillement continué sa route entre les écueils.
Le vent est resté sur un registre des alizés, et souffle actuellement de l’est, poussant depuis 2 heures du matin l’allure grand largue à 6 -7 noeuds. Le jour s’est levé sur une mer bleue turquoise quasiment sans vagues ou la Laureline glisse sans bruit.
Position : 15°33′ N, 82°26′ W
Course : 320 °
Speed : 5,7 kt. au petit largue GV haute, et Yankee
Destination : Livingstone, Rio Dulce, Guatemala
ETA : vendredi 6 mars
Laureline en mer 