Hier nous avons mouillé dans la Caleta Pablo Neruda. De loin on repère une faille dans la végétation des montagnes, en approchant il faut slalomer entre de petites îles habitées par des colonies de cormorans impérial qui se font sécher au vent.
L’entrée de la calanque n’est visible qu’au dernier moment, la faille est profonde de 1 mille, elle conduit à un espace entouré de végétation très dense où il y a juste la place pour l’ancre et deux amarres à terre, des dauphins nous ont suivi dans la passe, ils nous regardent faire en nous éclaboussant avec leurs cabrioles, une loutre parait très intéressée par le déroulemeent de nos allers et venues en dinghy, on entend sans le voir un martin pêcheur, nous restons tous les trois silencieux devant un pareil enchantement. A terre une cabane et un casier à centolla témoignent de la fréquentation du refuge par les pêcheurs, un espace vert permet une courte promenade, mais il est impossible de pénétrer dans la forêt tellement elle est dense et encombrée d’un enchevêtrement d’arbustes et d’arbres morts couverts d’un à deux mètres d’épaisseur de mousse.